Dans cet article, je t’explique tout ce qu’il faut savoir sur le métier de sophrologue et je t’indique comment le devenir après infirmière.
Aujourd’hui, je t’emmène à la rencontre de Laure, ex infirmière en service de Soins de suite et de réadaptation (ou SSR) et bénéficiaire de notre bilan de compétences. Frustrée par la cadence infernale et le manque de temps à accorder à ses patients, Laure a décidé de quitter l’hôpital pour se dédier à une nouvelle activité professionnelle. Passionnée par la relation d’aide et animée par la volonté de proposer un accompagnement de qualité, Laure est aujourd’hui sophrologue et heureuse de l’être. Et si les médecines alternatives et complémentaires te permettaient aussi de t’épanouir professionnellement ? À l’aide du témoignage de Laure, je t’explique comment devenir sophrologue après infirmière.
Voici les questions que nous allons aborder :
- En quoi consiste exactement le métier de sophrologue ?
- Quels sont les prérequis ?
- Comment devenir sophrologue après infirmière ?
- Quel salaire en tant que sophrologue ?
En quoi consiste exactement le métier de sophrologue ?
Créée par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie est une spécialité visant à apporter un mieux-être psychocorporel, à l’aide de différentes techniques exclusivement verbales (la respiration, la visualisation mentale et la décontraction musculaire).
Le sophrologue propose un suivi individuel et anime également des séances en groupe. Au travers de différents exercices, le sophrologue guide son public vers un état de détente. L’objectif est que la personne s’approprie les diverses techniques de relaxation et les mobilise telles des ressources pour évoluer plus sereinement au quotidien.
Laure précise : « La sophrologie est un métier très riche. J’accompagne des personnes de tout âge avec des problématiques et des objectifs très différents. De l’enfant qui rencontre des difficultés à l’école à l’adulte plus ou moins âgé atteint d’une pathologie lourde, en passant par l’étudiant qui souhaite mieux gérer son stress : il n’y a pas de routine ! J’anime de temps en temps des séances de groupe pour le compte d’entreprises qui souhaitent améliorer le bien-être de leurs collaborateurs. Les accompagnements sont très diversifiés et ça me plaît beaucoup. »
Quels sont les prérequis ?
Tout comme le métier d’infirmière, la profession de sophrologue est centrée sur l’humain. À cet égard, il est essentiel que tu sois toujours animée par la volonté d’accompagner et d’aider autrui.
Contrairement au métier d’IDE, la sophrologie n’implique aucun soin technique. Tu dois donc être ouverte à l’idée de mettre de côté cet aspect de ton quotidien de soignante, pour découvrir de nouvelles manières de pratiquer la relation d’aide. Tu dois également présenter un intérêt particulier pour l’univers des médecines alternatives et complémentaires.
« En réalité, tout le monde peut se former au métier de sophrologue. Mais il est clair qu’avoir été infirmière est un avantage de taille. On bénéficie de connaissances solides et d’une première expérience au contact de patients (et quelle expérience !). On dispose aussi de plusieurs aptitudes fondamentales comme la bienveillance, le sens du relationnel, l’écoute, l’empathie ou le fait de ne pas porter de jugement. Finalement, il s’agit surtout d’adapter sa posture professionnelle au contexte de la sophrologie » explique Laure.
Comment devenir sophrologue après infirmière ?
À l’heure actuelle, la profession de sophrologue n’est pas réglementée. Pour pouvoir exercer, il n’est donc pas obligatoire d’avoir préalablement suivi une formation ou obtenu un diplôme. C’est néanmoins vivement recommandé pour offrir une prise en charge qualitative aux personnes, pour se sentir légitime dans son exercice professionnel et pour se démarquer.
Il existe plus d’une centaine d’organismes qui préparent au métier de sophrologue. Je t’invite donc à te renseigner rigoureusement afin de choisir un cursus de qualité. À mon sens, il est important d’opter pour un centre de formation référencé au RNCP (le Répertoire national des certifications professionnelles). Un tel organisme te permettra d’obtenir, à l’issue de la formation, la certification professionnelle de sophrologue. Comme l’explique la Chambre Syndicale de la Sophrologie, « le titre RNCP est la seule distinction officielle du métier de sophrologue en France aujourd’hui (titre de niveau 5 Europe) ».
Laure nous en dit plus sur son parcours : « À l’issue de mon bilan de compétences, j’ai quitté mon CDI. Mais mon plan pour la suite était déjà tout tracé ! J’ai opté pour une formation d’une durée de 6 mois. Je devais être présente à l’école 2 jours toutes les deux semaines (le vendredi et le samedi). Ce rythme me convenait bien : je faisais des vacations en parallèle de la formation tout en m’octroyant du temps pour étudier. J’ai décroché ma certification professionnelle de sophrologue puis j’ai commencé à réfléchir sur mon installation. »
Quel salaire en tant que sophrologue ?
Comme Laure, la plupart des praticiens exercent en libéral et optent pour le régime de la micro-entreprise. En effet, le statut d’auto-entrepreneur permet de se lancer rapidement, grâce à des démarches administratives simplifiées.
Le revenu des sophrologues varie selon plusieurs paramètres, notamment le lieu d’exercice, le temps de travail, et les tarifs fixés. En moyenne, le prix d’une séance individuelle oscille entre 35 et 75 €. Une séance collective affiche généralement le prix de 15 € par participant.
Pour finir, Laure nous livre quelques astuces : « Mon conseil avant de se lancer, c’est de prendre le temps de bien étudier l’offre et la demande sur son secteur. Il faut aussi communiquer autour du lancement de son activité : rencontrer les professionnels de santé des alentours, créer un site internet, avoir recours aux réseaux sociaux… Notre meilleur allié est définitivement le bouche-à-oreille ! »
Tu envisages également de devenir sophrologue après infirmière ? Ou tu souhaites te réorienter vers un tout autre secteur ?