Reconversion : D’infirmière à socio-esthéticienne

« Les aider à dépasser leur mal-être en les réconciliant avec leur corps et leur image grâce aux soins esthétiques »

Je te propose de découvrir aujourd’hui un métier très peu connu, celui de Socio-esthéticienne. Très peu médiatisé et présenté, il peut pourtant s’avérer être un tremplin très intéressant et cohérent pour d’autres infirmières et soignantes qui souhaitent continuer à prendre soin des autres, mais bien différemment, en sortant du système d’exercice classique hospitalier de notre profession.

Qu’est-ce que le métier de socio-esthéticienne ?

La socio-esthéticienne ou la psycho-esthéticienne a pour mission d’aider les souffrants à « dépasser leur mal-être en les réconciliant avec leur corps et leur image grâce aux soins esthétiques ». Cette professionnelle pratique donc des soins relevant du domaine de l’esthétique auprès d’un public fragilisé, qui peut être démuni, âgés, en souffrance, malade ou en détresse psychologique ou sociale.

En quoi consiste cette profession si méconnue ?

« L’esthétique n’est pas réservé à ceux qui peuvent se le payer. C’est une façon de rendre le bien-être accessible aux plus démunis et d’y ajouter une vraie utilité sociale »

Reconversion infirmière en socio-esthéticienne

La socio-esthéticienne identifie au quotidien les attentes et les besoins esthétiques des personnes qu’elle accompagne, sur la base des recommandations et des conseils des professionnels de santé afin de proposer et mettre en œuvre les soins les plus adaptés. Quelques exemples de soins proposés sont : un soin des mains et des pieds pour réhydrater, une mise en beauté pour redonner confiance, un modelage du dos pour apaiser des tensions, une pose de verni ou une épilation pour aider une personne en réinsertion sociale à réussir son entretien d’embauche…

La socio-esthéticienne a également un rôle très relationnel. Elle doit apporter des conseils personnalisés et contextualisés aux personnes qu’elle accompagne. Elle peut aussi être amenée à organiser et animer régulièrement des ateliers ou activités en petit groupes sur des thématiques diverses comme l’hydratation de la peau, la mise en beauté dans un contexte professionnel, la prévention du vieillissement… Cela permet également à ses patients d’échanger ensemble et de partager sur un sujet dédié qui leur tient à cœur.

Tu l’auras compris, à travers le soin, l’enjeu de cette profession si peu connue est d’accompagner les patients sous de nombreuses formes : En les aidant à prendre soin d’eux et de leur santé, à reprendre confiance, à se réconcilier avec un corps qui les fait parfois souffrir ou qui ne leur appartient plus, à revaloriser progressivement leur image d’eux-mêmes, à se resociabiliser ou encore à raccrocher avec le milieu professionnel. La socio-esthéticienne collabore étroitement avec les professionnels de santé médicaux (généralistes ou spécialistes) et paramédicaux (infirmière libérales, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, pharmaciens…) avec les EPHAD, les établissements médico-sociaux…

Quelles activités sont réalisées et quelles compétences sont requises pour se reconvertir dans la socio-esthétique ?

La profession de socio-esthéticienne nécessite avant tout un réel sens du relationnel pour travailler en réseau avec les autres praticiens et par recommandations via des professionnels de santé.

Le rôle de socio-esthéticienne requiert des compétences transverses :

  • Un savoir-faire technique
  • Des connaissances quant aux pathologies et traitements associés des personnes accompagnées
  • Des qualités d’écoute et d’empathie
  • Des capacités d’animation et de facilitation de petits groupes
  • Une résistance psychologique

Voici quelques exemples d’activités relevant de l’exercice et du champ de ce métier :

  • Accueillir le client, identifier ses besoins et le conseiller sur les produits et services
  • Définir le traitement adapté à la personne et présenter les produits, l’application des soins…
  • Nettoyer et préparer le corps, le visage, les mains, les pieds aux soins (démaquillage, désinfection, …)
  • Appliquer les produits (masque, sérum, crème, …) et réaliser les soins du visage, du corps, de manucure ou de maquillage
  • Nettoyer les outils, accessoires, matériel et ranger la cabine, le plan de travail, …
  • Réapprovisionner les linéaires, plans de travail, vitrines et exposer les produits de vente

Quelle formation faut-il entreprendre pour évoluer vers socio-esthéticienne ?

Reconversion infirmière en socio-esthéticienne

Le DE d’infirmière est déjà un véritable atout pour ce métier ! Comprendre les pathologies, accompagner les patients dans leur globalité, faire preuve d’empathie et de bienveillance sont des compétences que nous possédons et que TU possèdes déjà en tant que soignant(e).

Il te faudra néanmoins compléter cette expérience et pour cela plusieurs possibilités s’offrent à toi afin de prétendre à ce métier avec légitimité et professionnalisme :

  • un CAP esthétique
  • un Brevet professionnel
  • un BTS en esthétique-cosmétique
  • un Diplôme Universitaire spécialisation esthétique en milieu médical ou un DU socio-esthétique

Le conseil Infirmière Reconversion : Les 3 premières possibilités sont tout à fait satisfaisantes, mais je ne peux que te recommander la dernière (le DU) car celle qui apporte le bagage et le diplôme le plus élevé des 4.

Quels sont les débouchés pour les socio-esthéticienn(e)s ?

Les opportunités en matière d’emplois sont variées. La profession de socio-esthéticienne peut se pratiquer au sein d’un établissement de santé, d’un hôpital public, d’une clinique privée, d’un EPHAD, d’une MAS, d’une structure sociale ou spécialisée, d’un ESAT, d’un centre de réinsertion par le travail, d’une association, d’une maison pénitentiaire ou bien en tant que libérale (en travaillant en indépendant(e) à domicile ou en cabinet).

À quelle rémunération peut-on prétendre en tant que socio-esthéticienne ?

Le salaire varie naturellement en fonction du lieu et de la nature d’exercice du métier. Une socio-esthéticienne pratiquant dans la public gagne environ le SMIC soit 1 539,42 € bruts. En libéral, elle peut gagner environ 50 à 60 euros bruts de l’heure de soin.

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