Dans cet article, nous analysons le sentiment de ras-le-bol que tu peux ressentir en tant qu’infirmière et nous t’aidons à déterminer si celui-ci est lié au métier ou à tes conditions de travail.
Si tu parcours ces lignes, c’est que tu en as probablement ras-le-bol d’être infirmière. Mais parviens-tu à déterminer si ce sentiment est lié au métier en lui-même ou à tes conditions de travail ? De prime abord, la nuance entre ces deux concepts semble faible. Mais il est important de parvenir à les différencier. Identifier ce qui est à l’origine de ton ras-le-bol te permettra d’y remédier de manière adaptée. C’est dans cet esprit que mon équipe et moi-même, nous avons rédigé cet article. Notre objectif ? T’aider à faire le point sur ta situation.
Dans cet article, nous parlons :
- du ras-le-bol lié au métier d’infirmière ;
- et du ras-le-bol lié aux conditions de travail.
Et nous présentons :
- des pistes pour un ras-le-bol lié au métier ;
- et des pistes lorsque les conditions de travail s’avèrent problématiques.
Quand le ras-le-bol est lié au métier d’infirmière en lui-même
La plupart du temps, le ras-le-bol du métier d’infirmière se manifeste par un mal-être durable, où se côtoient la lassitude, la démotivation, le découragement et parfois même l’anxiété.
Au cours de la vie professionnelle, il est tout à fait normal de traverser des crises passagères. Celles-ci débutent souvent par un élément déclencheur précis. Il est généralement possible de remédier à ces difficultés, en mettant diverses choses en place. La sensation de ras-le-bol s’estompe ensuite progressivement et, avec le temps, on retrouve des moments plaisants au travail.
Le ras-le-bol d’être infirmière se distingue car il est profond et chronique. Tu as opéré des changements pour améliorer ton quotidien mais ton mal-être reste présent ? Il est malheureusement possible que le métier d’infirmière ne te corresponde plus.
Ras-le-bol d’être infirmière : quand les conditions de travail deviennent problématiques
Nombreux sont les postes d’IDE qui comprennent une alternance entre travail de jour et travail de nuit, des horaires décalés, une amplitude de 12 heures, des gardes le weekend et les jours fériés… Dans les services, le rythme est soutenu. Il faut prendre en charge de plus en plus de patients avec des moyens restreints. Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile de mener des accompagnements de qualité.
C’est un fait, les conditions de travail des infirmiers ne sont pas des plus confortables. Et face à ce constat, de plus en plus de soignants s’interrogent quant à leur avenir professionnel.
Tu fais peut-être partie de ces professionnels de santé désabusés. Te sens-tu toujours animée par la volonté de prendre soin d’autrui ? Si ta réponse est affirmative, ce sont sûrement tes conditions de travail qui engendrent ton sentiment de ras-le-bol. N’envisagerais-tu pas un changement de poste ?
7 idées pour réussir ton évolution après infirmière
Que faire si mon ras-le-bol est lié au métier ?
Nous ne cesserons de l’affirmer : il est tout à fait légitime qu’un professionnel de santé arrête de soigner pour se consacrer à une nouvelle activité. La plupart des IDE que nous accompagnons ressentent une certaine forme de culpabilité à l’idée d’arrêter de prendre soin. Et pourtant ! Pendant des années, ils ont pris en charge des patients de tous les âges, affronté la maladie et la mort, réalisé des soins essentiels, prêté une oreille attentive, rassuré… Tout un chacun s’accorde à dire que le dévouement des soignants est admirable. Et vouloir exercer un autre métier ne rend pas ces professionnels moins méritants !
Tu as le droit d’en avoir ras-le-bol d’être infirmière, tu as le droit de vouloir t’éloigner des soins pour t‘adonner à une activité totalement différente. Non, tu n’abandonnes pas les patients, ni ton équipe. Et ce, même si cette dernière se trouve en difficulté, compte tenu de la situation actuelle dans les établissements de santé. Comme tous les professionnels, les soignants ont le droit de se reconvertir, de s’épanouir à nouveau au travail.
En tant qu’infirmière, tu disposes de compétences transférables à de nombreux domaines. Équivalent à un bac + 3, le diplôme d’état infirmier permet une reprise d’études, en licence ou en master. Si tu penses qu’une infirmière est vouée à rester infirmière, c’est que tu es en proie aux croyances limitantes. N’hésite pas à parcourir nos conseils pour oser la reconversion après infirmière, où nous nous penchons sur le sujet.
Tu trouveras également sur notre blog des témoignages d’infirmiers qui ont changé de profession à l’issue de notre bilan de compétences : celui de Nadia, devenue responsable d’agence de services à la personne, celui de Stéphanie, wedding planner ou encore celui de Baptiste, formateur en freelance.
Que faire si ce sont les conditions de travail qui ne me conviennent plus ?
L’un des points forts du métier d’infirmier, c’est qu’il peut s’exercer dans des cadres très différents. Envisager de quitter l’univers hospitalier n’est pas utopique, c’est même complètement réalisable !
De nombreux bénéficiaires de notre programme ont fait cette démarche et s’épanouissent davantage dans leur vie professionnelle. Citons notamment Constance, qui est désormais infirmière de prélèvement pour l’Établissement Français du Sang, Cassandre, qui a opté pour l’univers de la santé au travail, Odile, qui a choisi une maison de santé pluriprofessionnelle pour se lancer plus sereinement en libéral ou Elsa, devenue infirmière conseil.
En tant qu’IDE, tu peux également te spécialiser. Nous t’en disons davantage dans notre article se spécialiser ou se reconvertir : que faire après infirmière ?
Tu ressens également ce ras-le-bol d’être infirmière et certaines de tes questions restent en suspens ?
