Dans cet article, nous t’expliquons comment exercer le métier d’infirmière à l’étranger.
Voyager, découvrir une autre culture, un autre système de santé, rompre avec des conditions de travail dégradées, rejoindre son/sa conjoint(e), percevoir une meilleure rémunération… Diverses situations peuvent motiver un départ vers un autre pays. Et vous êtes de plus en plus nombreux à nous interroger concernant les démarches à effectuer pour exercer le métier d’infirmière à l’étranger. Nous avons donc décidé de consacrer un article à ce sujet.
Nous y abordons différentes alternatives :
- Quitter la France pour un pays de l’Union Européenne ;
- Travailler hors Union Européenne ;
- Opter pour l’outre-mer
Quitter la France pour un pays de l’Union Européenne
Des démarches facilitées
En tant qu’infirmière diplômée d’état, tu bénéficies de la procédure de reconnaissance automatique des qualifications professionnelles.
Grâce à cette procédure, ton diplôme est reconnu dans les pays de l’Union Européenne (UE) ainsi que dans les pays participant à l’accord européen de libre-échange, l’AELE, (la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein). Tu n’auras donc pas besoin de demander une équivalence.
Tu devras tout de même compléter certaines formalités pour exercer le métier d’infirmière à l’étranger, dans un pays de l’UE ou de l’AELE.
La marche à suivre pour exercer le métier d’infirmière en Europe
Il te faudra tout d’abord obtenir une attestation de conformité de ton diplôme d’infirmière. Celle-ci est à demander à la DREETS ou à la DRIEETS du lieu d’obtention de ton DE. Voici le lien si tu résides en Île-de-France.
Tu devras ensuite transmettre cette attestation à ton pays d’accueil, accompagnée des documents suivants :
- ta pièce d’identité ;
- une copie de ton diplôme d’état (DE) ;
- et un extrait de casier judiciaire ou une attestation d’absence de sanction disciplinaire à ton encontre.
Il te faudra enfin procéder aux enregistrements demandés par ton pays d’accueil. En France, il s’agit de l’inscription au répertoire ADELI et au tableau de l’Ordre National des Infirmiers.
Deux ressources à connaître
- le site officiel de l’UE YourEurope qui délivre de précieuses informations ;
- le service SOLVIT, pour être accompagnée si tu rencontres des difficultés lors de tes démarches.
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Exercer le métier d’infirmière à l’étranger, hors Union Européenne
Chaque pays fixe ses propres règles concernant l’intégration des professionnels désireux de s’expatrier. Tu devras donc te renseigner auprès des instances officielles du pays que tu souhaites rejoindre. Nous t’en disons plus sur deux destinations prisées : le Québec et l’Australie.
Le cas particulier du Québec
En 2010, un arrangement a vu le jour entre la France et l’ONI d’une part, et le Québec et son Ordre des infirmiers d’autre part. Il s’agit de l’arrangement en vue de la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles (l’ARM).
Il a été établi qu’en tant qu’infirmière diplômée en France, tu dois effectuer certaines démarches administratives pour pouvoir exercer au Québec :
- fournir une attestation précisant le nombre d’heures travaillées si tu es diplômée depuis plus de 4 ans (à solliciter auprès de ton employeur actuel ou de l’Assurance Maladie) ;
- formuler une demande de reconnaissance des qualifications professionnelles ;
- compléter une demande de permis composée de différentes pièces (certificat de naissance, de mariage, DE, attestation d’inscription à l’ONI, CV et consentement écrit autorisant l’Ordre des infirmiers québécois à échanger avec les instances françaises).
Enfin, tu devras réaliser un stage d’adaptation durant 75 jours. Celui-ci te permettra d’accéder au statut d’infirmière clinicienne au Québec.
Exercer le métier d’infirmière à l’étranger, en Australie
Tu sais parler anglais et tu as plus d’un an d’expérience professionnelle ? Tu peux envisager un départ vers l’Australie ! À l’instar de la France, l’Australie peine à recruter des soignants. Le pays ouvre donc ses portes aux professionnels de santé étrangers.
Bonne nouvelle, le diplôme d’état infirmier français y est reconnu. Tu n’auras donc pas l’obligation de suivre une formation complémentaire, ni d’effectuer une période de stage.
Pour y travailler, il te faudra obtenir un visa (si tu as moins de 30 ans, le visa working-holidays est une bonne alternative pour démarrer).
Tu devras ensuite t’inscrire au Nurses Board de l’état dans lequel tu comptes exercer. À cet effet, tu devras fournir plusieurs documents, susceptibles de varier selon l’état.
Opter pour l’outre-mer
Il ne s’agit pas vraiment de l’étranger, mais nous ne pouvions pas clôturer cet article sans évoquer l’outre-mer. Les DROM-COM et la Nouvelle-Calédonie offrent effectivement de belles perspectives pour qui souhaite changer d’horizon.
Certes, les locaux bénéficient de la priorité concernant les postes vacants. Mais les établissements de santé ultramarins connaissent également des difficultés de recrutement concernant les IDE. Dans ce contexte, il est tout à fait possible d’accéder à un poste en étant originaire de la métropole.
Pour postuler dans les DROM-COM, les démarches sont les mêmes qu’en métropole. Pour plus de praticité, les établissements réalisent généralement l’entretien d’embauche à distance.
Tu es infirmière et tu envisages également d’exercer à l’étranger ? Tu penses plutôt t’orienter vers une autre activité professionnelle ou ton projet n’est pas encore clairement défini ?
