Dans cet article, nous te présentons le métier de chasseuse de têtes et nous t’expliquons comment y accéder dans le cadre d’une reconversion après infirmière.
Connais-tu la profession de chasseur de têtes ? Avant de s’inscrire à notre bilan de compétences, Siham n’avait qu’une vague idée de ce métier. C’est pourtant celui-ci qui lui a permis de se réinventer professionnellement. Passionnée par son métier, Siham a eu la gentillesse de nous parler de son quotidien et de son parcours de reconversion d’infirmière à chasseuse de têtes.
Cet article te permettra d’en apprendre davantage sur :
- le métier de chasseur de têtes ;
- le profil des infirmières qui deviennent chasseuses de têtes ;
- la marche à suivre pour effectuer ta reconversion d’infirmière à chasseuse de têtes ;
- les débouchés ;
- et la rémunération des chasseurs de têtes.
En quoi consiste le métier de chasseur de têtes ?
Également appelé consultant en recrutement, le chasseur de têtes recherche, pour le compte d’une entreprise, un ou plusieurs profils difficiles à trouver.
Après avoir étudié les besoins de l’entreprise, il repère plusieurs candidats puis entre directement en contact avec eux. Le chasseur de têtes ne reçoit donc pas de CV ni de lettre de motivation : c’est lui qui va à la rencontre des professionnels susceptibles de répondre aux attentes de l’entreprise. Cette démarche spécifique est à l’origine de la dénomination du métier, chasseur de têtes ou encore chasseur de talents.
En règle générale, les entreprises font appel aux chasseurs de têtes pour dénicher des profils rares sur le marché du travail, dotés de compétences particulièrement recherchées.
Siham nous en dit davantage : « la première étape est de cerner les attentes du client, d’établir avec lui le profil du candidat idéal. Je mobilise ensuite mon réseau pour dénicher plusieurs professionnels qui présentent les atouts recherchés. Puis, j’entre en relation avec eux. Mon objectif est d’éveiller un intérêt singulier pour le poste car la plupart du temps, ces professionnels occupent déjà un emploi. Lorsque j’y parviens, j’organise un premier rendez-vous. C’est ce qui me permet de m’assurer de la concordance du profil et des attentes du client. Si tous les paramètres sont au vert, je peux présenter le candidat à l’entreprise. »
Cette reconversion est-elle faite pour toi ?
Pour envisager une reconversion d’infirmière à chasseuse de têtes, tu dois être ouverte à l’idée de prendre tes distances avec les soins. C’est effectivement un tout autre secteur d’activité qu’il te faudra apprivoiser. Pour y parvenir, tu devras faire preuve de motivation et souhaiter acquérir de nouvelles compétences.
Plusieurs qualités sont nécessaires pour s’engager dans ce métier : l’écoute, l’empathie, la discrétion, l’intelligence relationnelle, la capacité à convaincre et à s’adapter. Le point positif, c’est qu’en tant qu’infirmière, tu possèdes déjà ces qualités : tu pourras les transposer à cette nouvelle activité professionnelle !
Disposer d’un bon niveau en anglais est un atout à ne pas négliger. En effet, les chasseurs de tête sont régulièrement amenés à échanger avec des clients et des candidats de diverses nationalités. C’est donc un bon point si tu es à l’aise avec la langue de Shakespeare ! Si tu ne l’es pas, tu peux tout à fait envisager une remise à niveau.
Plus largement, as-tu pensé aux RH ? Si ce secteur t’intéresse, tu peux lire notre article sur les métiers des Ressources Humaines qui détaille plus largement les métiers du recrutement ainsi que d’autres activités connexes. Ils sont aussi tournés vers l’humain et nécessitent une aisance relationnelle pointue.
Comment effectuer concrètement sa reconversion d’infirmière à chasseuse de têtes ?
Plusieurs diplômes de niveau bac + 5 permettent d’exercer la fonction de chasseur de talents. C’est notamment le cas du master gestion des ressources humaines.
C’est le cursus que Siham et moi avons choisi de suivre. Grâce à notre diplôme d’état d’infirmière (nouvelle réforme pour Siham et ancienne pour moi) et à un dossier bien préparé, nous avons pu intégrer directement une première année de master.
« Personnellement, j’ai fait le choix d’une formation universitaire. Il faut savoir que certains chasseurs de tête n’ont pas forcément ce bagage. Il est effectivement possible de se lancer sans être préalablement formé. Mais il faut disposer d’une parfaite connaissance d’un métier ou d’un secteur. » explique Siham.
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Quels sont les débouchés ?
Les chasseurs de têtes ont la possibilité d’exercer en tant que salariés d’une entreprise ou d’un cabinet de recrutement.
C’est le choix fait par Siham. « C’est tout naturellement que je me suis orientée vers un cabinet spécialisé dans le secteur médical et paramédical. Comme toi Anne-Sophie, j’ai choisi de mettre à profit mon expérience en tant qu’infirmière, de donner un sens particulier à ma reconversion, en devenant chasseuse de têtes, ou plutôt, chasseuse de soignants ! Dans ce métier, c’est un vrai plus d’avoir une expérience opérationnelle. Mon passé professionnel m’aide sur plusieurs points. Comprendre rapidement les besoins des clients, repérer les profils les mieux adaptés et échanger efficacement avec les candidats. »
Les chasseurs de talents peuvent également exercer en tant qu’indépendants.
Quelle rémunération pour les chasseurs de têtes ?
Les revenus d’un chasseur de têtes varient selon son mode d’exercice.
En tant que salariée, Siham perçoit un salaire de base et une rémunération additionnelle qui tient compte de ses performances.
Les revenus d’un chasseur de têtes indépendant varient selon les tarifs qu’il applique et les missions confiées.
On peut retenir que, selon le site Glassdoor, le revenu annuel moyen d’un chasseur de têtes en France s’élève à 53 692 €.
Tu es infirmière et tu envisages également une reconversion vers le métier de chasseuse de têtes ? Tu penses t’orienter vers une autre activité professionnelle ou tu n’as pas encore de projet clairement défini ?