Dans cet article, nous nous penchons sur une question que l’on nous pose fréquemment : faut-il quitter la fonction publique hospitalière quand on envisage de se reconvertir après infirmière ?
Pour faire le bon choix, il te faut avoir toutes les cartes en main. Cet article t’apportera des précisions sur :
- les avantages de la fonction publique hospitalière ;
- ses inconvénients ;
- la démarche de démission ;
- et l’alternative de la disponibilité.
La fonction publique hospitalière (FPH) : des avantages…
Travailler pour la FPH offre certains avantages. Il y a tout d’abord, la fameuse notion de sécurité de l’emploi. La titularisation assure aux fonctionnaires hospitaliers de conserver leur emploi (sauf cas exceptionnel) et ce, même en cas de fermeture de service ou de suppression de poste. La FPH offre également la possibilité d’accéder à des dispositifs spécifiques : le détachement, la mutation, la disponibilité ou le temps partiel de droit. Ceux-ci incarnent des alternatives intéressantes dans certaines situations : volonté de changer de poste, déménagement, naissance d’un enfant, accompagnement d’un proche malade… La transparence au niveau de la rémunération (fixée par grille) est également appréciable. Les fonctionnaires hospitaliers peuvent solliciter le soutien de l’ANFH (l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) pour financer un projet de formation ou de reconversion.
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Et des inconvénients
Les inconvénients de la FPH découlent directement de ses avantages. Nous évoquions précédemment la sécurité de l’emploi au travers de la titularisation. Malheureusement, il n’est pas rare pour les soignants de peiner à obtenir ce statut. Nous parlions également des dispositifs spécifiques à la fonction publique (détachement, mutation, disponibilité et temps partiel de droit). Certains ne sont pas aisément mobilisables. C’est notamment le cas de la mutation, qui ne peut avoir lieu que si plusieurs conditions sont réunies. De surcroît, l’administration peut refuser la mutation au motif d’une nécessité de service. Il en est de même pour le détachement. Certains fonctionnaires rencontrent également des difficultés pour mobiliser leur CPF (Compte personnel de formation). Les soignants de la FPH cumulent sur leur CPF un certain nombre d’heures (jusqu’à 25 heures par an, avec un plafond total de 150 heures). Ces heures sont ensuite converties en une somme, pouvant financer tout ou partie d’une formation, d’un bilan de compétences… Là où le bât blesse, c’est que l’accord de l’administration est nécessaire pour mobiliser le CPF. Pour en savoir plus sur le CPF dans la FPH, je t’invite à consulter le site officiel de l’administration française.
La démission, pour quitter la fonction publique hospitalière et se reconvertir après infirmière
Face à ces inconvénients et aux difficultés de terrain, il est tout à fait compréhensible que tu envisages de démissionner. Il y a cependant certains éléments que tu dois connaître avant de prendre ta décision. Théoriquement, démissionner consiste à quitter définitivement la fonction publique hospitalière. En effet, la démission implique la perte du statut de titulaire et de l’ancienneté acquise. Par la suite, tu pourras à nouveau intégrer la FPH, mais uniquement en qualité de stagiaire ou de contractuelle. Il est donc important que tu mesures bien l’impact de cette décision et que tu prennes le temps de la réflexion. Si tu souhaites quitter définitivement la fonction publique hospitalière pour te reconvertir après infirmière, tu devras rédiger une lettre de démission à l’attention de la direction de ta structure. Tu ne pourras quitter ton poste qu’à condition que cette dernière accepte ta démission. En théorie, l’administration dispose d’un mois pour répondre à ta demande et t’indiquer la date à laquelle ta démission sera effective. En pratique, il est tout à fait possible que tu ne reçoives pas de réponse de sa part. Tu devras alors formuler une autre demande. Démissionner est parfois un long processus. Pour de plus amples informations sur la démission de la FPH, je t’invite à consulter le site officiel de l’administration française.
La disponibilité, une alternative pour quitter progressivement la fonction publique hospitalière
Nous allons maintenant te parler plus en détails de la disponibilité. Il s’agit d’une démarche qui permet de quitter son poste de manière temporaire, tout en restant fonctionnaire hospitalier. La disponibilité concerne uniquement les soignants titularisés. Dans certaines situations, la disponibilité est accordée de droit, ce qui signifie que l’administration ne peut rejeter la demande. C’est le cas de la disponibilité pour élever un enfant de moins de 12 ans, adopter un enfant, accompagner un proche malade et suivre son/sa conjoint(e). L’administration peut également accorder une disponibilité pour convenances personnelles ou pour créer ou reprendre une entreprise. Durant ta disponibilité, tu ne percevras plus tes revenus habituels. Selon ta situation, tu pourras exercer une autre activité professionnelle. Tu bénéficieras également du droit à la réintégration, qui te permettra de revenir travailler dans la FPH si tu le souhaites. Pour toutes ces raisons, la disponibilité est l’alternative que nous préconisons en cas de projet de formation ou de reconversion. Il s’agit d’une voie moins radicale que la démission et plus sécurisante. Nous t’invitons donc à y penser en première intention. Une fois encore, tu peux en apprendre davantage sur la disponibilité en parcourant le site officiel de l’administration française. Nous espérons que cet article t’aide à mieux déterminer s’il te faut quitter ou non la fonction publique hospitalière pour te reconvertir après infirmière. Des doutes persistent ? Tu t’interroges sur ton avenir professionnel ? Prends contact avec une coach de mon équipe en t’offrant un moment rien que pour toi pour faire le point sur ta situation de façon totalement gratuite !